Sommeil noir

 

Nuage150x163

C’est une belle journée ensoleillée.

Le ciel est bleu, les nuages sont blancs. On dirait de la crème fouettée.

Il fait tellement chaud. Je dégoutte de partout. J’ai de la misère à respirer.

Je ne comprends pas cette chaleur. Je cherche le soleil pour comprendre.

 

Je commence à courir.

Je cours…

Mais pourquoi je cours?

Putain il est ou le soleil?

Je cours le plus vite possible. Mais pourquoi je cours?

Qui sait… je continue de courir. Sans raison.

Je vois ma destination juste un peu plus loin. Mais quelle destination? Ou vais-je…

J’ai l’impression de me rapprocher. J’y arrive.

J’y arrive presque.

Allez…  un peu plus.

Mais pourquoi je ralenti?

Mais non… continue!

Mais pourquoi voudrais-je continuer? Ou vais-je? Pourquoi je cours? Il est ou ce putain de soleil? Pourquoi je cherche le soleil? Mais pourquoi fait-il si chaud?

Je force,

Je force pour continuer.

Continuer de courir. Je ne sais pas pourquoi je cours, je ne sais pas ou je vais, mais je force pour continuer de courir.

Sans succès… je ralenti.

Je ne cours plus.

Je suis à la même distance. Je ne me suis même pas rapproché. Pas du tout.

J’essai d’avancer mais je n’arrive pas à bouger ma jambe. Je n’ai plus le contrôle sur mes mouvements. Je ne contrôle plus rien.

Je regarde autour de moi, mais plus je regarde, moins je vois. Je ne comprend rien. Je force pour garder mes yeux ouverts mais c’est impossible. J’ai l’impression de m’endormir. J’essai d’empêcher mes paupières de se rapprocher de mes cils en dessous mais… j’échoue. Je m’endors.

En m’endormant mes yeux s’ouvrent. Mais c’est quoi ce délire.

Il fait noir.

Noir… comme du goudron.

Non… c’est du goudron.

C’est collant, gluant, épais. Mais c’est quoi cette merde?

Je suis coincé.

Ne suis-je pas réveillé?

J’essai de ne pas couler mais je m’enfonce de plus en plus.

Je n’arrive plus à respirer.

C’est impossible. Je commence à paniquer. J’ai le coeur qui débat.

C’est trop. Je n’endure plus. J’ai l’impression de mourir. Non… ce n’ai pas une impression. Je pense que ça y est. C’est ma fin…

Tout disparait. C’est un vide insupportable. Je ne sais plus si j’ai les yeux fermés ou ouverts.

Tout à coup… mes yeux s’ouvrent. Ce qui me confirme qu’ils étaient fermés.

Tout est blanc. Un blanc pas si blanc. Je reconnais mon plafond.

Je me réveille.

Mais suis-je vraiment réveillé?

D.C.


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