Tous les articles par Danila Courage

International Black Expo Design

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Pour une cinquième année consécutive, AMA « Afro Modern Art  » présente l’international Black Expo Design (IBED 2016). Cette 5ième édition est un événement prometteur avec un nouveau concept, une nouvelle vision et un nouveau branding. Un week-end glamour haut en couleurs, riche en créations et qui vous éblouira avec les présentations de collections de designers Afro-Caribéens venus des quatre coins du monde.

Luxe, mode, design, musique et multiculturalité contribueront à l’essor de l’art ethno-contemporain sur la scène montréalaise au somptueux Théâtre Saint-James situé au 265, rue Saint-Jacques (Vieux-Montréal).

À la suite du succès des années précédentes, le Black Expo Design renouvelle cette année la formule d’un défilé et after party précédé d’un cocktail dans l’horaire du samedi 21 mai. Le dimanche 22 mai, le Théâtre Saint-James sera transformé en foire pour une journée sociale avec des ventes exclusives des designers, des défilés de mode pour enfants et de designers émergents, un talk show et une conférence. Pour clôturer le tout et souligner le long week-end, le Black Expo vous propose une grande soirée musicale dès 21:30.

PROGRAMME :
★ Samedi 21 mai 2016 : Cocktail – Gala de Mode – After Party avec DJ Invités
★ Dimanche 22 mai 2016 : Ventes, expositions, conférence, talk show et musique live

FORFAITS / PRIX :
★ Samedi 21 mai Gala Glamour « Fashion To Kill » = 75,00$
(Ce billet donne accès au Dimanche)
★ Dimanche 22 mai Social B.E.D = 25,00$

HORAIRE :
★ SAMEDI:
– Cocktail réseautage : 19h00 À 20h00
– Retrouver les sièges : 20h00 À 20h15
– Mot de Bienvenue : 20h15 À 20h30
– Spectacle de mode : 20h30 À 22h00
– After party : 21h30 À 3h00
★ DIMANCHE:
– Social B.E.D. : 11h00 À 17h00
– Défilé des Bout’choux

INFO :
afromodernart@gmail.com
TICKETS :
www.blackexpodesign.com/#Programme

 

Source: https://www.facebook.com/events/186774591695843/

Vernissage – Visages d’Haïti

LE 15 JUIN, 6-9 PM

JARRY DEUXIÈME CAFÉ BISTRO

 

Communiqué

Mi-avril, nous sommes partis à la découverte d’Haïti et ses habitants, grâce au soutien de différentes ONG présentent là-bas. Nous sommes revenus la tête et le coeur remplis de rencontres incroyables. Ces rencontres, ces visages, nous les avons photographiés.

Avec cette série conjointe, nous espérons apporter un nouveau regard, une nouvelle perspective sur un pays que nous connaissons d’habitude pour son instabilité politique, sa grande pauvreté, et les catastrophes naturelles qui le frappent régulièrement. Mais Haïti est aussi riche, riche de son peuple, de son humanité.

Venez découvrir ces photos – qui seront en vente – et échanger avec nous, un verre de vin et quelques délicieuses bouchées à la main ! L’exposition sera présentée au Jarry Deuxième café bistro du 1er au 30 juin.

Amicalement vôtres.

Les photographes de Portraits de/of Montréal :
Mikael Theimer / MKL
Thibault Carron

Organisations partenaires :
Handicap International Canada
Médecins du Monde Canada
Fondation KANPE Foundation
Equitas Human Rights
Anseye Pou Ayiti

 

Source: Vernissage d’Haïti

Je suis fière d’être Madelinienne !

Ce premier article de la section « Dans le Salon » a été écrit par Par Yvonne Courage et peut être lu sur le site de Destination Soleil

 Je peux dire haut et fort : Je suis fière d’être Madelinienne 

Coucher de soleil à l’Anse à la Cabane devant chez Danick et Dave00andreIlesA

Quand j’entend des noms aussi prestigieux que :

Jean Lapierre : Bassin, Iles de la Madeleine

Yves Aucoin : Fatima, Iles de la Madeleine

Mario Cyr : Grande Entré, Iles de la Madeleine

Éloi Painchaud : Havre Aubert,  Iles de la Madeleine

Jeannot Painchaud : Havre Aubert,  Iles de la Madeleine

Jonathan Painchaud : Havre Aubert,  Iles de la Madeleine

Georges Langford : Havre aux Maisons, Iles de la Madeleine

Brigitte Leblanc :  Pointe aux loups, Iles de la Madeleine

 

Pour nous les snowbirds de la Floride l’ambassadrice des Iles c’est Brigitte Leblanc :  En écoutant Brigitte Leblanc chanter avec toute l’énergie qui la caractérise si bien, vous comprendrez facilement pourquoi le peuple Acadien est toujours présent, solide comme le roc, contre vents et marées!

Brigitte Leblanc, c’est la voix de l’Acadie et le soleil des Îles-de-la-Madeleine.

Brigitte Leblanc dans la cour des grands : Edith Butler, 50 ans de vie artistique

Je suis fière d’être Madelinienne !

Presque tout le monde le reconnaît, les Îles de la Madeleine sont uniques! (Lire l’article complet)

 

 

 

FIESTA CUMBIERA !

Bumaranga réchauffe la scène musicale montréalaise et revient avec LA FIESTA CUMBIERA dans une belle place pour acueillir tous les danseurs !… tambours de feu et des RYTHMES AFRO-COLOMBIENS pour recevoir l’arrivée du soleil.

C’est un rendez-vous le 14 mai à 21h au Groove Nation.
Cumbia, puya , mapalé, porro, fandango pour danser jusqu’à l’aube !

8 musiciens sur scène , venez vivre l’expérience de notre FIESTA CUMBIERA !

Bumaranga est gagnant du Prix les syli d’or 2013 et depuis 2011 a performé dans les principaux festivals du musique du monde, tels que Nuits d’Afrique, Francofolies, weekends du monde, bout du monde à Gaspé, Rythmes du monde à Chicoutimi entre autres.
Un voyage au caraïbe colombien en première classe, une soirée incountournable pour danser et savourer ¡

Samedi le 14 maI
21h
entrée : 10$
GROOVE NATION
410 Rachel est (coin st-denis)
H2J 2G7
(Metro Mont-Royal )

Bumaranga
Source: https://www.facebook.com/events/815580635213302/

Une soirée « hot hot hot »!

Carnaval des Iles

 

Pour la fête des patriotes apatrides le Carnaval des Iles fusionnera 4 groupes de musique du monde:

BombolesséAli-XNestor Valdez Music  et Tomas Jensen 


Les 4 bandes seront accompagnées par 12 musiciens et ce sans interruption! 

Il y aura aussi 2 DJ:  MKS et Skambo (du collectif Tupi).

Le tout débutera avec une superbe initiation à la Zumba de Laurita Lopez une instructrice de Zumba attitrée. « Laurita est une danseuse exceptionnelle avec un charme hypnotisant et une énergie qui vous fera perdre l’équilibre tout en vous amusant! » (D.C.)

 

Petit aperçu des artistes

Tomas Jensen
Tout le Canada l’a déjà vu sur scène dans un de ses nombreux spectacles des faux-monnayeurs. Mais c’est suite au voyage dans son pays natal que Tomas Jensen, grand roi des apatrides, s’est inspiré pour produire son 10e album « Retour, musique et exil d’un argentin expatrié ». Sa musique polyglotte, à la fois sage et impertinente, viendra résonner au cœur de cette fête carnavalesque.

Bombolessé:
Fiesta tropicale et urbaine, Bombolessé fait danser les penseurs et penser les danseurs. Des musiciens multi-instrumentistes des 4 coins du monde jonglent avec des rythmes enflammés et des textes riches et multilingues : Français, Espagnole, Portugais. Le tube « Kicéki » de ce groupe phare de la musique du monde Montréalaise connaît un franc succès au Québec : no. 1 au palmarès Radio Montréal (2015).

Ali-X:
Un « Orphelin du monde », 5 cambrioleurs du son, Ali-X vole sur un tapis électrique d’une île froide vers une île chaude. Ce n’est ni Manhattan ni Haïti, ni Montréal ni Cuba, c’est quelque-part au milieu de nulle-part… Là où la conga résonne au cœur de la derbouka, où la guitare électrique lévite sur l’accordéon. Un an à peine, mais l’expérience combinée de musiciens déchaînés, détenant 2 prix Galaxie.

Nestor Valdez Music
Un navire puissant qui embarque du swing manouche et des rythmes latins direction le Cap-Vert, la France, le Portugal et Haïti. Une « saudade » festive avec mise en scène épique : « Comme si Jacques Brel dansait avec Cesaria Evora » Un grand voyage franco-faunique sur parchemin multiethnique.

Les DJ MKS et Skambo du Tupi Collective sélectionnent le meilleur de la musique tropicale de toute l’Afrique, de l’Amérique Latine et des Caraïbes. Une diaspora de styles : du Maracatu au Hip-hop ! Ils remplissent le bar vinyle à Montréal tous les mois depuis 2 ans. Leurs soirées avec des invités internationaux est une référence de musique latine underground à Montréal.

 

Source: https://www.facebook.com/events/648874025270197/

 

Aurevoir Michèle!

Texte tiré du site DestinationSoleil.info

On a beau apprendre une telle nouvelle tout doucement, ça jette par terre !

00michelesencalAC’est avec beaucoup de tristesse que je vous annonce le décès de Michèle Sénécal survenu le samedi 7 mai  à sa résidence à Laval, où elle vivait depuis plusieurs années avec sa fille Julie.

Journaliste depuis près de 50 ans, Michèle Sénécal a fait ses classes avec des grands du monde de l’édition de l’époque comme Yves Michaud, Jean-Charles Harvey, Edward Rémy, André Robert, Richard Johnson. Travaillante acharnée, elle a touché à tout dans le métier. Des affaires sociales au milieu du show-business, elle a toujours roulé sa bosse. Durant son parcours, elle a dirigé des publications chez Québecor, collaboré au Journal de Montréal et compte à son actif, quelque 250 histoires d’amour pour les magazines Québecor de l’époque. En semi retraite, elle rédige la chronique Showbiz dans Planète Québec depuis les débuts du magazine et, avec Yvonne Courage, elle a fondé Destination Soleil, un cyber magazine sur la Floride en novembre1999.

Michèle était drôle, subtile, toujours souriante, toujours partante. Michèle la fille la plus cool de la terre, sans ennemi, toujours prête à écrire un mot gentil pour tout le monde, tout le monde l’aimait.
Nous perdons une personnalité forte, riche, vive, passionnée et tellement attachante. Je perds mon associée depuis 15 ans,  mais surtout une grande confidente et amie. J’ai le cœur brisé.

Salut Michèle, nous continuerons à te lire jusqu’à épuisement de tous tes textes, c’est une promesse.  Merci d’avoir été avec nous durant toutes ses années…

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Et surtout Michèle, n’oublies pas de saluer pour nous, tes amis la haut,  les amis de la Floride comme toi parti beaucoup trop tôt,: Jean Laurac, André Robert, René d’Anjou, Raymond et Lise Gélinas, Fernand Lamothe, Jean Paul Lauzier, Pier Béland. Ginou Oriol, Margaret Armand, Benoit Giard, Gui Govaert, Harmel Goulet, Marie Champagne, Nicole Fretigny, Nicole Bellefroid, Dany Lessard, Bruno Mercury, René Godin, Normand Malo, Pierrette Longtin, Pierrette Pichette, Jean Marc Godbout, Larry Bergeron, ichel Haynes, Yvan Desrosiers, Huguette Larocque…Avec Pier et Ginou pour animer ta bienvenue,   le party sera gigantesque… Salut Michèle !

Toutes nos condoléances à sa fille adorée Julie,  à toutes sa famille, ses nombreux  amis et ses milliers de lecteurs…

 

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Un goût des Caraïbes!

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Cette année la 16e édition du Goût des Caraïbes se déroulera à l’extérieur pendant 3 jours, sur l’Île Bonsecours. Un festival des îles plein d’animations au bord du Vieux-Port de Montréal! L’entrée sera GRATUITE entre 11h et 18h! Après 18h, il y aura des concerts et l’entrée sera seulement 5.00 $ en avance et 10$ à la porte.

On aura la chance de voir Morgan Heritage, de goûter aux recettes de trois chefs vedettes des îles prêts à vous mettre l’eau à la bouche et d’assister à une démonstration de recettes en direct les mettant en vedette.

Nous pourrons même déguster une bonne tasse de Café Marley (conçu par Rohan Marley, fils du légendaire Bob Marley).

 

Autres activités :

Le Bar des Pirates, Zone des Jeunes des Caraïbes avec Sumba Percussions (gratuits et payants),  et un défilé de mode caribéen entre-autres.

 

Plus d’info 

Quand C.Difficile…

Je l’ai déjà mentionné… ma mère est hospitalisée depuis le 2 mars dernier. Problèmes multiples, on a essayé de la sortir juste avant Pâques. Mais ce que je n’ai pas mentionné, c’est que le jour où je me suis battue pour qu’elle reste à l’hôpital, elle venait d’être mise en isolation.

Oui… en isolation. Et on voulait la sortir ce jour-là, la retourner dans sa résidence avec plein d’autres personnes à la santé fragile.

Mais pourquoi en isolation? Parce qu’elle a été en contact avec une bactérie qui ne se traite pas par les antibiotiques. Une bactérie qui résiste, genre C.Difficile, qui est la vedette des bactéries résistantes, mais différente. Elle a un autre nom mais elle résiste tout autant.

Moi, je ne sais pas… on ne m’a rien dit. Donc, comme d’habitude je visite ma mère. J’entre. Je l’embrasse. Je m’assoie. Je lui parle. Le médecin avec qui j’avais rendez-vous entre dans le cadre de porte et me dit qu’il est prêt à me rencontrer. Une fois dehors, il me dit: « Vous n’avez pas mis la jaquette et les gants!?!! »

« La jaquette et les gants…? »

« Oui! Votre mère est en isolation. Elle a potentiellement une bactérie résistante aux antibiotiques »

« Ah… je ne savais pas… et vous voulez la sortir? »

« Elle peut sortir avec la bactérie. Ça ne fait rien. On l’a tous potentiellement sur nous. »

Bizarre. Donc… pourquoi l’isolation? Je ne comprends pas. Il faut que je m’habille comme une astronaute ici mais, sans aucun problème, elle peut retourner dans sa résidence, contaminer toute la communauté et… ce n’est pas grave?

« Oui. Il n’y a pas de problème dans le milieu de vie. » me dit le médecin. C’est une bactérie qui doit être très intelligente que je me dis… elle reconnait l’hôpital et le milieu de vie!

Le jour suivant, c’est confirmé, elle a LA bactérie. Pas la C.Difficile mais une autre. Personne n’est vraiment trop capable de me dire le nom mais bon, c’est une vilaine bactérie. Je m’informe. Je demande à savoir quels sont les symptômes au cas où je l’attraperais…

« Aucun!” me répond l’infirmier.

Je répète incrédule: « Aucun!?!!! Alors c’est quoi le problème s’il n’y a aucun symptôme? »

L’infirmer me répond, clairement irrité: « Ben la bactérie résiste aux antibiotiques! »

Oui mais mec! Il n’y a aucun symptôme… et puis, on l’a tous potentiellement sur nous cette bactérie… non?

Je l’agace avec mes questions mais à force de persistance, je réussis à comprendre les normes.

Ainsi, si je visite ma mère, je mets la jaquette et les gants, et j’entre. Lorsque je sors, j’enlève la jaquette et les gants, et je lave mes mains… même si je sors juste un pied pour poser une question. Je le sais… j’ai déjà créé une grande commotion dans mon ignorance.

Étonnamment, ma mère peut prendre des marches dans le corridor. Alors, dans un tel cas, je dois mettre la jaquette et les gants, entrer, l’inviter à aller marcher et là… même si je n’ai rien touché, je dois enlever la jaquette et les gants, laver mes mains, mettre une nouvelle jaquette et de nouveaux gants, mettre une jaquette et des gants à ma mère et là… on est prêtes pour faire nos trois longueurs de corridor. Aucune consigne pour la marchette qui cohabite avec ma mère. Elle n’a pas besoin de jaquette, ni de nettoyage particulier semble-t-il.

« Je m’excuse monsieur l’infirmer mais… pourquoi je dois remettre une jaquette si je sors dans le corridor? Ordinairement, je n’ai pas de jaquette dans le corridor. » que je lui demande avec mon plus gentil sourire, car je sens dans son regard que vraiment, il n’en peut plus de mes questions.

« Pour vous protéger madame! » qu’il me répond sèchement.

Me protéger? Me protéger de la bactérie qu’on a tous potentiellement sur nous et qui n’a aucun symptôme? Ben non!… me protéger de la bactérie qui résiste aux antibiotiques!… Mais qui n’a aucun symptôme. Et les autres? Comment se protègent-ils, ceux qui sont aussi dans le corridor, sans jaquette, et que l’on frôle de nos jaquettes?

Je suis perplexe. Et franchement, je trouve que ça fait beaucoup de gaspillage de jaquettes et de gants. Et je n’arrive pas à comprendre la logique, surtout que plusieurs docteurs entrent sans jaquette! Quand je le mentionne, on me répond: “Je n’ai touché à rien!” Les préposés et les infirmiers entrent avec des jaquettes à moitié mises. “Oh… Mais j’ai plein de chambres à faire.” qu’on me répond. Les normes ne sont définitivement pas… uniformes.

Face à toutes mes interrogations, c’est finalement le docteur de famille de ma mère qui a éclairci la chose.

« La bactérie n’est pas dangereuse pour ceux qui sont en bonne santé mais pour les gens très malades, elle l’est. On essaie d’éviter que la bactérie se propage. Tu vois à quel point l’hôpital prend ça à coeur! »

Oui… mais franchement, non.

Au moins, je comprends. Enfin.

Catherine Lorange

Quand il faut se battre…

     Ma mère est hospitalisée depuis le 2 mars dernier pour de l’eau sur ses poumons. Mais à son âge, elle a plusieurs autres problèmes de santé et ce n’est pas facile de balancer tout ça. Au cours des trois dernières semaines, son état a été en dent de scie. Un bon jour, un mauvais jour… avec plus de mauvais jours que de bons jours.

Mercredi, le 25 mars… l’hôpital m’appelle sans arrêt. Je suis au travail. Je ne peux répondre. Inquiète, je les rappelle dès que je peux.
« Votre mère sort demain. Il faut venir la chercher… »
« Quoi? »
Elle a eu trois meilleures journées et hop! on la sort. Surtout que c’est Pâques. Les malades doivent sortir. Les budgets doivent être respectés. Ce n’est pas dit mais c’est ce que je sens.
Ma mère a de la difficulté à marcher 10 mètres. Elle en a près de 60 à marcher pour se rendre à la salle à manger de sa résidence. Elle tousse toujours. Elle est essoufflée seulement à parler.
Quand j’avais parlé à la travailleuse sociale quelques semaines auparavant, on devait faire un plan pour sa sortie, s’assurer qu’elle pouvait retourner dans son milieu de vie. Tout oublié. Vite, elle doit sortir.
Le pire c’est que personne ne m’a appelée ou donnée rendez-vous pour me faire état de sa santé, des examens passés et des résultats obtenus. Elle doit juste sortir… ça fait assez longtemps et c’est Pâques. Le temps supplémentaire, ça coûte cher. Ce n’est pas dit mais c’est ce que je sens.
Ce qu’on oublie c’est que la seule personne qui va devoir prendre le relais, c’est moi. Et je ne coûte rien. C’est si facile de culpabiliser la famille. De leur faire prendre le relais alors que le patient n’est même pas prêt à sortir de l’hôpital.
Je l’ai fait. Trop fait. Car ma mère a été hospitalisée au moins 15 fois dans les 10 dernières années. Cette fois, j’ai dit non.
Non.
Elle n’était pas contente la travailleuse sociale. Pas grave. C’est non.
Elle m’a obtenu un rendez-vous avec son médecin pour faire un bilan de la situation, pour me convaincre que tout est ok. Entre-temps, j’ai appelé l’ombudsman de l’hôpital. Il y a sûrement eu un branle-bas de combat car lorsque je suis arrivée au rendez-vous à 16h, tous étaient à l’heure et… très conciliants.
On a fait le bilan. On a fait un plan de continuation de traitement et de physiothérapie. On a fait un plan pour obtenir des services au CLSC à son retour. On a clairement établi que je ne serais pas la personne responsable pour tout parce que sinon, ça serait à mon tour d’être hospitalisée sous peu.
Pour son bien, et pour le mien, et pour éviter des vas et viens, ma mère va rester au moins une autre semaine à l’hôpital. J’ai un rendez-vous de bilan avec le médecin jeudi prochain. Les choses vont enfin se faire correctement. Du moins, on l’espère.
Quelle bataille! Mais j’ai gagné. Je suis épuisée… imaginez si je n’avais rien dit!
Catherine Lorange