Quand C.Difficile…

Je l’ai déjà mentionné… ma mère est hospitalisée depuis le 2 mars dernier. Problèmes multiples, on a essayé de la sortir juste avant Pâques. Mais ce que je n’ai pas mentionné, c’est que le jour où je me suis battue pour qu’elle reste à l’hôpital, elle venait d’être mise en isolation.

Oui… en isolation. Et on voulait la sortir ce jour-là, la retourner dans sa résidence avec plein d’autres personnes à la santé fragile.

Mais pourquoi en isolation? Parce qu’elle a été en contact avec une bactérie qui ne se traite pas par les antibiotiques. Une bactérie qui résiste, genre C.Difficile, qui est la vedette des bactéries résistantes, mais différente. Elle a un autre nom mais elle résiste tout autant.

Moi, je ne sais pas… on ne m’a rien dit. Donc, comme d’habitude je visite ma mère. J’entre. Je l’embrasse. Je m’assoie. Je lui parle. Le médecin avec qui j’avais rendez-vous entre dans le cadre de porte et me dit qu’il est prêt à me rencontrer. Une fois dehors, il me dit: « Vous n’avez pas mis la jaquette et les gants!?!! »

« La jaquette et les gants…? »

« Oui! Votre mère est en isolation. Elle a potentiellement une bactérie résistante aux antibiotiques »

« Ah… je ne savais pas… et vous voulez la sortir? »

« Elle peut sortir avec la bactérie. Ça ne fait rien. On l’a tous potentiellement sur nous. »

Bizarre. Donc… pourquoi l’isolation? Je ne comprends pas. Il faut que je m’habille comme une astronaute ici mais, sans aucun problème, elle peut retourner dans sa résidence, contaminer toute la communauté et… ce n’est pas grave?

« Oui. Il n’y a pas de problème dans le milieu de vie. » me dit le médecin. C’est une bactérie qui doit être très intelligente que je me dis… elle reconnait l’hôpital et le milieu de vie!

Le jour suivant, c’est confirmé, elle a LA bactérie. Pas la C.Difficile mais une autre. Personne n’est vraiment trop capable de me dire le nom mais bon, c’est une vilaine bactérie. Je m’informe. Je demande à savoir quels sont les symptômes au cas où je l’attraperais…

« Aucun!” me répond l’infirmier.

Je répète incrédule: « Aucun!?!!! Alors c’est quoi le problème s’il n’y a aucun symptôme? »

L’infirmer me répond, clairement irrité: « Ben la bactérie résiste aux antibiotiques! »

Oui mais mec! Il n’y a aucun symptôme… et puis, on l’a tous potentiellement sur nous cette bactérie… non?

Je l’agace avec mes questions mais à force de persistance, je réussis à comprendre les normes.

Ainsi, si je visite ma mère, je mets la jaquette et les gants, et j’entre. Lorsque je sors, j’enlève la jaquette et les gants, et je lave mes mains… même si je sors juste un pied pour poser une question. Je le sais… j’ai déjà créé une grande commotion dans mon ignorance.

Étonnamment, ma mère peut prendre des marches dans le corridor. Alors, dans un tel cas, je dois mettre la jaquette et les gants, entrer, l’inviter à aller marcher et là… même si je n’ai rien touché, je dois enlever la jaquette et les gants, laver mes mains, mettre une nouvelle jaquette et de nouveaux gants, mettre une jaquette et des gants à ma mère et là… on est prêtes pour faire nos trois longueurs de corridor. Aucune consigne pour la marchette qui cohabite avec ma mère. Elle n’a pas besoin de jaquette, ni de nettoyage particulier semble-t-il.

« Je m’excuse monsieur l’infirmer mais… pourquoi je dois remettre une jaquette si je sors dans le corridor? Ordinairement, je n’ai pas de jaquette dans le corridor. » que je lui demande avec mon plus gentil sourire, car je sens dans son regard que vraiment, il n’en peut plus de mes questions.

« Pour vous protéger madame! » qu’il me répond sèchement.

Me protéger? Me protéger de la bactérie qu’on a tous potentiellement sur nous et qui n’a aucun symptôme? Ben non!… me protéger de la bactérie qui résiste aux antibiotiques!… Mais qui n’a aucun symptôme. Et les autres? Comment se protègent-ils, ceux qui sont aussi dans le corridor, sans jaquette, et que l’on frôle de nos jaquettes?

Je suis perplexe. Et franchement, je trouve que ça fait beaucoup de gaspillage de jaquettes et de gants. Et je n’arrive pas à comprendre la logique, surtout que plusieurs docteurs entrent sans jaquette! Quand je le mentionne, on me répond: “Je n’ai touché à rien!” Les préposés et les infirmiers entrent avec des jaquettes à moitié mises. “Oh… Mais j’ai plein de chambres à faire.” qu’on me répond. Les normes ne sont définitivement pas… uniformes.

Face à toutes mes interrogations, c’est finalement le docteur de famille de ma mère qui a éclairci la chose.

« La bactérie n’est pas dangereuse pour ceux qui sont en bonne santé mais pour les gens très malades, elle l’est. On essaie d’éviter que la bactérie se propage. Tu vois à quel point l’hôpital prend ça à coeur! »

Oui… mais franchement, non.

Au moins, je comprends. Enfin.

Catherine Lorange

Quand il faut se battre…

     Ma mère est hospitalisée depuis le 2 mars dernier pour de l’eau sur ses poumons. Mais à son âge, elle a plusieurs autres problèmes de santé et ce n’est pas facile de balancer tout ça. Au cours des trois dernières semaines, son état a été en dent de scie. Un bon jour, un mauvais jour… avec plus de mauvais jours que de bons jours.

Mercredi, le 25 mars… l’hôpital m’appelle sans arrêt. Je suis au travail. Je ne peux répondre. Inquiète, je les rappelle dès que je peux.
« Votre mère sort demain. Il faut venir la chercher… »
« Quoi? »
Elle a eu trois meilleures journées et hop! on la sort. Surtout que c’est Pâques. Les malades doivent sortir. Les budgets doivent être respectés. Ce n’est pas dit mais c’est ce que je sens.
Ma mère a de la difficulté à marcher 10 mètres. Elle en a près de 60 à marcher pour se rendre à la salle à manger de sa résidence. Elle tousse toujours. Elle est essoufflée seulement à parler.
Quand j’avais parlé à la travailleuse sociale quelques semaines auparavant, on devait faire un plan pour sa sortie, s’assurer qu’elle pouvait retourner dans son milieu de vie. Tout oublié. Vite, elle doit sortir.
Le pire c’est que personne ne m’a appelée ou donnée rendez-vous pour me faire état de sa santé, des examens passés et des résultats obtenus. Elle doit juste sortir… ça fait assez longtemps et c’est Pâques. Le temps supplémentaire, ça coûte cher. Ce n’est pas dit mais c’est ce que je sens.
Ce qu’on oublie c’est que la seule personne qui va devoir prendre le relais, c’est moi. Et je ne coûte rien. C’est si facile de culpabiliser la famille. De leur faire prendre le relais alors que le patient n’est même pas prêt à sortir de l’hôpital.
Je l’ai fait. Trop fait. Car ma mère a été hospitalisée au moins 15 fois dans les 10 dernières années. Cette fois, j’ai dit non.
Non.
Elle n’était pas contente la travailleuse sociale. Pas grave. C’est non.
Elle m’a obtenu un rendez-vous avec son médecin pour faire un bilan de la situation, pour me convaincre que tout est ok. Entre-temps, j’ai appelé l’ombudsman de l’hôpital. Il y a sûrement eu un branle-bas de combat car lorsque je suis arrivée au rendez-vous à 16h, tous étaient à l’heure et… très conciliants.
On a fait le bilan. On a fait un plan de continuation de traitement et de physiothérapie. On a fait un plan pour obtenir des services au CLSC à son retour. On a clairement établi que je ne serais pas la personne responsable pour tout parce que sinon, ça serait à mon tour d’être hospitalisée sous peu.
Pour son bien, et pour le mien, et pour éviter des vas et viens, ma mère va rester au moins une autre semaine à l’hôpital. J’ai un rendez-vous de bilan avec le médecin jeudi prochain. Les choses vont enfin se faire correctement. Du moins, on l’espère.
Quelle bataille! Mais j’ai gagné. Je suis épuisée… imaginez si je n’avais rien dit!
Catherine Lorange

Asie à l’honneur en mai!

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Le Festival Accès Asie sera de retour cette année, du 5 au 29 mai prochain. Le Festival aurau lieu pendant tout le mois de mai, telle que la tradition le souhaite car c’est aussi le Moi du patrimoine asiatique.  Le tout débutera de manière conviviale avec un cocktail d’ouverture, la ou vous pourrez partager un verre et quelques bouchées avec l’équipe autour du lancement du programme de la 21e édition.

Les activités de la première semaine incluent un récital de Yuki Isami et Jérôme Ducharme en l’honneur du compositeur japonais Toru Takemitsu, un vernissage ainsi qu’une discussion avec les artistes de l’exposition Trouvés. Mise en place par le commissaire en arts visuels Kakim Goh avec l’assistance de Catherine LaMendola et Elodie Lavergne, mettant à l’honneur deux artistes  (Aanchal Malhotra et Margret Nielsen).

La deuxième semaine d’activités:  Conseil spirituel, un cinéma muet asiatique du début du 20e siècle; Sérendipité, rencontre entre traditions et modernité; Duo avec le pianiste Guillaume Martineau et le musicien Huu Bac Quach ainsi qu’une riche série de danse contemporaine et classique de divers pays asiatiques. Manijeh Ali, directrice artistique de QuébéAsia nous présentera les talentueux chorégraphes Tanveer Alam, Julio Hong, Nassim Lootij, Sarah Dell’Ava et Sachiko Sumi. Les troupes de danses indiennes Création Danse Atmana et Taala & Ishwari feront également partie du voyage.

La troisième semaine de festival: une nouvelle Compétition de danse du Moyen-Orient. Un volet extérieur de danse et musique traditionnelle Vent d’Asie, présenté en collaboration avec le Partenariat du Quartier des spectacles. Il y aura les troupes PAMANA ng LuzViMinda, Simork, KOMACHI MONTRÉAL, entre-autres, qui nous emmèneront respectivement du côté des Philippines, de l’Iran et du Japon et l’Inde.

Le festival honorera son volet international, Perles d’ailleurs, lors de sa dernière semaine. Cette année, les cultures d’Asie Centrale seront célébrées à travers différentes activités. Le spectacle Golestan, animé par Sarah Hubert de Margerie, réunira le percussionniste Ziya Tabassian, la danseuse internationale Miriam Peretz ainsi que les musiciens Efrén López et Bashir Faramarzi. Enfin, Miriam Peretz clora la semaine par une série d’ateliers de danses perse classique, soufie, afghane et rom turque. Quatre semaines de rencontres, d’échanges et d’exploration pour célébrer à nouveau la culture asiatique dans toute sa diversité culturelle et artistique!

Source: AccesAsie.com

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Festival international du blues de Tremblant 2016

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Dévoilement de la programmation de la 23e édition
du Festival international du blues de Tremblant
Avec Andria Simone en spectacle gratuit à la Place Saint-Bernard

Le public et les représentants des médias sont conviés au dévoilement de la programmation de la 23e édition du Festival international du blues de Tremblant, le samedi 9 avril, dans le cadre intimiste du village piétonnier de Tremblant. Pour l’occasion, un spectacle réunissant l’artiste coup de cœur de l’édition 2015, Andria Simone, et la gagnante du concours Blues’araoke, Tova Stolow, sera présenté à la Place Saint-Bernard à compter de 15h.

Soyez des nôtres pour assister à ce spectacle extérieur gratuit présenté par les animateurs du Festival et sa porte-parole, Anne-Marie Withenshaw, rencontrer les artistes, découvrir les têtes d’affiche et la programmation complète de l’événement qui mettra en scène plus de 100 spectacles présentés gratuitement, du 8 au 17 juillet 2016, au cœur de l’environnement de villégiature de Tremblant.

Lieu: Place Saint-Bernard, village piétonnier de Tremblant
1000, chemin des Voyageurs, Mont-Tremblant, J8E 1T1

Invitée: Andria Simone, coup de cœur de la 22e édition du Festival
Tova Stolow, gagnante du concours Blues’araoke 2015
Anne-Marie Withenshaw, porte-parole de l’événement

 

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